vendredi 14 octobre 2011

Titan et Fils : le reboot – CR1 – La Plaine à carreaux de Gorgéfax

12 QUINT de l’ANNÉE du CANARD-JAGUAR

Rien de neuf pendant des jours. Juste des routes de montagne. Enfin d’étagère… Nous attaquons la Grande Plaine à Carreaux. Moi j’appelle ça une nappe… J’ai dû virer Bellisama du poste de pilotage. Elle jouait comme une gamine à ne marcher que dans les carrés roses…

Parait qu’il y a une guerre au sud. Pas de chance, c’est là qu’on va.


14 QUINT

Au détour d’une miche de pain fossilisé, grosse comme une colline, nous avons croisé le premier contingent de belligérants. Marioles… Les troupes du Pop Corn Salé... Farouches opposants de celles du Pop Corn Sucré qu’ils traitent d’hérétiques et « d’antigastronomes ». Quand leur patrouille nous a arrêtés, le doc a eu comme une fulgurance : on avait plusieurs caisses de sucre candy à bord. Assez pour qu’on nous considère comme des Sucristes dans leur fichue guerre de Sécession. Les filles ont tout fait pour distraire la soldatesque, persuasion de Bellisama, décolleté de Lilou. Même Toubib qui les a noyés dans la paperasse et les laissez-passer. Pendant ce temps, le vieux et moi, on trimbalait des caisses. Je ne sais pas si l’Eustache a été un gros trafiquant, ou un contrebandier sur des côtes lointaines, toujours est-il que le bougre a été efficace et sacrément professionnel. M’en a bouché un coin. Les types n’y ont vu que du feu, nous voilà repartis…



15 QUINT de l’ANNÉE du CANARD-JAGUAR

Notre tranquillité a été de courte durée. Quelques heures plus tard, c’est les Sucristes que l’on croisait. L’un de nous a eu la mauvaise idée de leur montrer les caisses de sucre candy, et de nous présenter comme des alliés potentiels. Résultat, les salauds engoncés dans leur uniforme en pop corn sucré ont voulu nous confisquer la cargaison, se chopper les filles et nous passer par les armes.

Parfois, la parano ça sert. J’avais prévu le coup. Enfin Toubib dit que je n’aurai jamais dû boxer le gars pour lui prendre son arbalète et abattre le mec qui fermait la barrière. D’après le doc tout a commencé à dégénérer à ce moment là. Moi je sais que ça avait commencé bien avant. Après tout, c’est moi le combattant embarqué, et c’est lui le toubib…

Après, tout s’est déroulé comme prévu avec Bellisama. En utilisant ses pouvoirs, elle a foutu le feu à leur stock de maïs. Je lui avais dit de faire ça si jamais ça partait en sucette. Ça a foutu un bazar d’enfer, les grains de maïs gros comme des boulets fusaient dans toutes les directions en explosant, le pop corn jonchait le paysage, les soldats couraient dans tous les sens avec des seaux à part un pauvre bataillon qui essayait de nous coincer. Ça n’a pas été du gâteau, y en a eu pour essayer de monter à bord, il a fallu ruser, et j’ai fait une bonne trotte, pendu par la queue et traîné au sol. On a eu droit aussi à quelques canonnades venant d’artificiers sucristes qui avaient conservé un peu de maïs à coté de leur canon-poêle, heureusement Belli a fait caraméliser tout ça avant que ça ne nous touche…

Au final, la Praline est en bon état, avec quelques pop corn qui lui font comme une poussée d’acné sucrée. Bah, ça fera de la bouffe pour les rongeurs et un peu pour nous. Personne n’est gravement blessé, juste un peu choqué peut-être, mais la troupe va globalement bien. Les soldats sont loin, les tonnerres de la guerre ne sont plus qu’un lointain écho. Je ressemble à une momie avec mes bandages. Tout baigne…

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