mardi 29 mai 2012

EXIL : le Canard Mécanique

Le propriétaire de ce journal, Germain PIRE est un acrobate de l'éditorial, arrivant à flatter CENSURE et à dénoncer certains abus et scandales, tout ça dans la même strophe. Il a plusieurs fois frôlé l'interdiction et l'emprisonnement mais il refait surface à chaque fois. Jusqu'à quand me direz vous?
Depuis le siège du journal, M. Pire entretient une horde de pigistes, tandis qu'un rail sur la façade voit défiler des lettres de métal qui donnent les gros titres. Cet épicurien rougeaud, à l'appétit d'ogre a su aussi s'assurer une base populaire en engageant des feuilletonistes novateurs, qui ont su trouver leur public.

Citons la série débutante mais déjà appréciée d' "Angélique, marquise des anges"  où une jeune orpheline est adoptée par une nuée d'anges des poutrelles, et vit une enfance sauvage et acrobate, au milieu des tuyères et des broussailles du jardin des Passantes, avant d'être rendue à la civilisation et de découvrir l'amour dans les bras d'un jeune patriarche nommé, vous vous en doutez, Jean de Peyrac... (« Moi Angélique ! toi Jean... ») Mais les ennuis sont à venir pour ce beau couple... A travers ce mélange de Tarzan et Angélique, les auteurs tentent aussi de créer un mouvement de sympathie pour les créatures volantes et de mettre un frein à la chasse...

vendredi 25 mai 2012

CADWALLON : les cerisiers de Drakaër


Sur l’Esplanade des Cerisiers, chaque année, lorsque ces arbres, importés de No-Dan-Kar, fleurissent, des ribambelles d’étudiants viennent s’y coucher dessous.
Certains sont persuadés qu’une petite sieste à l’ombre des fleurs rouges leur porterait chance au concours, étant bien entendu qu’il vaudrait mieux pour eux d’aller suivre leurs cours. Mais la plupart y viennent pour célébrer le retour du printemps en bambochant à qui mieux mieux, courant les filles, mettant en perce des tonnelets et se goinfrant de rôtis.
Les nombreux habitants, déplorant l’image que ces scènes de débauche véhiculent, trouvent cependant vengeance lorsque arrive la saison des fruits et que les Miliciens se promènent avec une badine pour fouetter jusqu’au sang les voleurs de cerises.

lundi 21 mai 2012

CADWALLON / APOCALYPSE WORLD

On a adapté certaines races de Cadwallon à Apocalypse World. Je n'en retrouve que 3 mais j'espère bien remettre la main sur d'autres... On en avait avancé tout plein...






dimanche 13 mai 2012

Le rite du Nom des Akkyshans

À la naissance d’un enfant, un des parents s’attache a l’arbre d’encrage avec une corde dont la longueur varie selon la grandeur du destin qu’on pense pouvoir lui offrir. Ensuite il s’enfonce dans le « bois maudit  pour trouver un nom elfe ». Un bois sacré où l’on laisse prospérer des horreurs. Il va jusqu'à ce que la corde soit tendue et, avec un couteau fait exprès, il coupe quelque chose qu’on met à brûler. Les sorcières lise le nom de l’enfant dans les fumées. On lui remettra SON couteau à prénom plus tard.
Si le parent est trop en danger, il lui arrive de jeter le gosse pour distraire le prédateur : personne ne lui en veut, c’est un signe du destin, comme quoi le nouveau né ne valait pas le coup. Des fois aucun des deux ne revient, autre signe du destin…
Un bébé que son parent abandonne et qui revient seul pourrait fournir matière à une légende autour de la naissance d’un grand héros akkyshan.
À Cadwallon, des rumeurs courent comme quoi il y aurait un bois sacré dans les environs de la Hure.

jeudi 10 mai 2012

CADWALLON - Les Minimes : L’Oenotilustre


Ce bar à vin est un des orgueils du quartier des Minimes. Sous un ciel de cristal et de perles, dans un décor tout de pendeloques de verre, au sein d’aquariums étranges, ondulent  des poissons rouges et des crabes aux tailles hors normes. Dans ce décor aux échos sous marins,  démultiplié par des miroirs judicieusement placés, déambulent des serveurs racés, des sommeliers savants et un Maître Queux marqué de plusieurs cercles de la Grande Académie Culinaire de Cadwallon. Ici, certains connaisseurs viennent se délecter de crus rares que la petitesse relative des verres permet de distiller goutte après goutte. Une seule bouteille de Château Ribot peut ici durer des décennies, accompagnée de délicieuses salaisons, de chutney ou de vol au vent.
Dans le petit milieu de l’œnologie, cet établissement est souvent sujet à des violentes controverses. Pensez donc ! Un cru rare qui ne l’est plus ! Des millésimes qu’on peut servir en abondance ! Et la dernière bouteille de Verdegrain 69 que l’on y savoure depuis des lustres ! Et puis l’étrangeté du lieu : cet établissement bouleverse les échelles et chamboule les idées reçues.

lundi 7 mai 2012

CADWALLON - Les Minimes : Hôtellerie Commode


A l’hôtellerie Commode, on ne réserve pas une chambre, mais un tiroir, un tiroir bien garni d’un grand coussin moelleux, éclairé par un ver luisant en cage, un tiroir où l’on peut s’accouder, comme à un balcon, cigarette au bec, pour contempler les merveilles de l’Impasse et le va et vient des coches à rats, sous les lampions. En quelques tours de manivelle d’un mécanisme nain, tout en dents et en rouages, le compartiment de la belle commode de bois sculptée glisse silencieusement sur ses rails graissés, le tumulte du monde s’éteint, et l’on s’endort enivré d’odeur de cire et bercé par les sourdes pulsations phosphorescentes du ver.

mercredi 2 mai 2012

CADWALLON - Les Minimes : la Porte Vibrescu


La famille Vibrescu est gardienne d’un secret depuis six générations. Quand on découvrit le porche et le sortilège qui permit la naissance du Quartier des Minimes, à la faveur de la rénovation d’un bâtiment, Soline Vibrescu, immigrant achéronnien, qui possédait une maison mitoyenne vit rapidement quels avantages il pouvait en tirer. Avec un visionnaire gobelin nommé Codéine, il aida discrètement à développer le quartier, tout en réservant à sa famille un monopole des plus prometteurs.
Par une porte dissimulée dans sa demeure, Soline  se perça un accès particulier vers l’Impasse des Minimes, un accès par lequel il pouvait importer dans le quartier des objets et des denrées sans que ceux-ci soient miniaturisés. Ils devinrent, lui et son associé Codéine, les artisans de la richesse toute particulière du quartier. Et c’est grâce à lui que des établissements comme l’Oenotilustre ou l’Hôtellerie Commode virent le jour.
Les descendants de Soline sont toujours les gardiens du secret de leur ancêtre. La grande porte par laquelle pouvait passer un homme à genoux n’a pas été ouverte depuis des décennies, mais la petite porte qui débouche dans l’arrière salle de la Grande Épicerie sert de façon quotidienne pour alimenter le quartier en victuailles diverses.