mercredi 25 avril 2012

CADWALLON - Les Minimes : l'Impasse

Ce sujet va être développé au fur et à mesure des prochains posts.


Il est, en plein cœur de Bourghiéron, un fief dans le fief. L’impasse des Minimes, car c’est d’elle qu’il s’agit, ne semble au premier abord qu’une venelle comme une autre. Elle s’ouvre comme une gueule béante, à deux pas de la place des Faux Prophètes, sous un porche sculpté aux canines d’émail. Il y règne sans fin une nuit étoilée, mais les constellations y sont toutes en désordre, côtoyant une lune en lampion dont on aperçoit les armatures de fil de fer à travers une peau de papier huilé, et tandis que le passant s’écarte pour laisser passer un chariot tiré par des rats, il s’aperçoit vite que quelque chose a changé.
Et pour cause, puisqu’en passant le porche, il a été miniaturisé.
Ici, point de dragon dans le ciel. Quelques chauves-souris, certes, dressées elles aussi. Au comptoir des tavernes, l’on peut festoyer à huit sur un grain de raisin, et à l’Oenotilustre c’est le même grand cru d’Allivie que l’on sirote goutte à goutte depuis trente ans.
C’est un lieu hors du temps, comme un village dans la ville. Certains de ses habitants se refusent d’en sortir, tout comme bon nombre de cadwës préfèreraient mourir que d’être « miniaturisés ». Ces braves citoyens ont sans doute peur de rester minuscules à jamais. Pourtant, sitôt passé le porche, la seule communication du quartier avec le reste du monde, tout revient à la normale. Enfin aussi normal que cela peut l’être, dans le fief de Bourghiéron…

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