lundi 13 février 2012

Le Petit Cadwë : l'Haruspice

Ce soir, dans les bars musicaux du jardin comédien, nous écoutons l'Haruspice,

un barde décrié venu des terres nécromanes d'Achéron.

Des ses doigts où perce l'os, il va piocher dans un grand chaudron de bronze, pour en faire resurgir les spectres de grands musiciens décédés, qu'il lance vers le plafond dans un rire éraillé.

Les fantômes en sarabande tournoient autour des lustres, et s'en vont organiser des bœufs musicaux tout à fait inattendus.

Esprits frappeurs trop longtemps demeurés sans scène et sans public, leur créativité se déchaîne, et tout devient instrument : les verres à demi vidés qui traînent sur le bar, la vaisselle alignée, les cuivres des casseroles des cuisines. La cheminée se transforme en grand orgue et les cheveux des dames en harpe cristalline.

1 commentaire:

  1. Les nécromants plus ou moins autorisés ne sont pas légion à Cadwallon, et parfois cela peut servir, voire récupérer une enquête de parler avec un mort. Mais l'Haruspice ne se laisse pas convaincre facilement et le simple fait qu'on le laisse exercer son art particulier du spectacle devrait convaincre les aventuriers que soit il a des appuis haut placé, soit il est simplement quelqu'un à ne pas prendre à la légère. Le barde veut bien les aider, mais ils devront en échange lui trouver une partition originale d'une œuvre à demi oubliée, ou bien les ossements d'un compositeur célèbre.

    RépondreSupprimer